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informations, écoute, conseils noël : gavée comme une oie chères toutes et tous, actuellement, la prévision des futures fêtes de fin d’année illumine vos longues journée d’ hiver . le coucher de soleil à 17h30 est presque supportable quand on sillonne les rues décorées à la recherche des derniers cadeaux de noël (des premiers si vous êtes un peu en retard). en effet, le mois de décembre est l’occasion de se retrouver en famille et entre amis, pour partager de longs repas festifs, autour de tables colorées garnies de somptueux mets : foie gras, huîtres, dinde, farce, marrons, bûche glacée… oui, on a bien écrit“repas” et c’est parfois votre point faible. quand vous commencez à manger, une fois une certaine limite dépassée, le cœur s’emballe et c’est parti pour une nouvelle crise. no limit. le dîner du 24 (ou/et déjeuner du 25) est, dans votre monde, une sorte de grande crise de boulimie familiale , à laquelle prennent part petits et grands, dans la joie et la bonne humeur. evidemment, pour la plupart des gens, il n’y a pas de connotation derrière cet “écart de conduite alimentaire”. une petite indigestion festive ça ne fait pas de mal, au contraire ! on se couche le ventre bien rond, on tente de trouver une position tenable dans son lit, on saute le petit déjeuner le lendemain et tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. pour vous, les enjeux ne sont pas exactement les mêmes. ces fêtes de fin d’année sont les moments festifs qui vous manquent, ceux dont vous avez besoin pour égayer un quotidien difficile (avec cette boulimie tenace qui nuit à votre moral). elles doivent recharger vos batteries, vous redonner goût à la vie et vous apporter l’espoir qu’un jour, vous serez pleinement heureuse. l’idéal serait donc que ces repas familiaux soient l ‘occasion de vous amuser et non de vous décevoir en tombant de nouveau dans la spirale d’une crise. voici quelques conseils basiques pour profiter pleinement du moment, sans vous gaver comme une oie : - la nourriture (succulente, je sais) ne doit pas capter toute votre attention . elle risque de vous obséder rapidement si vous n’y prenez pas garde. focalisez-vous d’avantage sur les conversations sympas en cours, sur le cousin que vous n’avez pas vu depuis des lustres…bref : ne fuyez pas les contacts, au contraire ! vous sentir entourée, aimée, bien intégrée , écoutée, vous ôtera ce sentiment de vide qui vous hante, et vous aurez moins envie de vous remplir. - a noël comme au 31, on mange beaucoup plus que d’habitude, certes. néanmoins, compte tenu de votre “ fragilité ” vis-à-vis de la nourriture, et du rapport particulier que vous entretenez avec elle, prenez garde à ne pas vous ruer dessus dès l’apéritif (toasts, pain surprise et compagnie). automatiquement, une fois une quantité-seuil de calories (puisque beaucoup d’entre vous calculent) avalées, vous passerez du côté obscur de la force : “puisque ce soir on grossit, autant faire une crise” : non-non-non (= triple non). tout en prenant le temps de déguster de bons plats (mâchez, respirez, posez la fourchette), essayez de ne pas dépasser des quantités trop déraisonnables. ce serait vraiment dommage de vous faire vomir le jour de noël, vous en seriez dépitée et le lendemain serait cafardeux. - pas de régime non plus. se priver le jour de noël est une très mauvaise idée. cela induira une immense frustration , et vous ferez une crise dans les jours qui suivent (avec des pâtes et autre aliments peu goutûs, rien de comparable avec un savoureux repas préparé par votre grand-mère préférée). en clair, si vous vous régalez à la juste mesure , vous repoussez très loin la future crise qui pourrait vous guetter. n’oubliez pas que les crises boulimiques font suite aux privations trop restrictives. ne pas tomber dans le pot de mayonnaise, ok, c’est justifié. se contenter d’une bouchée de dinde parce que l’on culpabilise, c’est une extrémité. sachez vous faire plaisir , tout en prenant garde à ne pas laisser s’emballer la machine-à-ingurgiter. si vous y parvenez, des souvenirs heureux s’ancreront dans votre mémoire pour vous réchauffer le cœur dans les moments plus difficiles (janvier n’est pas le mois le plus joyeux de l’année, en général). de plus, cela vous prouvera que vous êtes capable de retrouver un rapport plus sain avec la nourriture, de profiter des bons moments. croquez ces instants festifs à pleines dents, remplissez-vous de moments heureux et gardez-les en réserve dans un coin de votre tête. avec un peu de chance, ils y prendront beaucoup de place et chasseront tout le reste ! je vous souhaite en avance un très joyeux noël ! dans : conseils pratiques par lespetitesboulimiquesanonymes le 18 décembre 2013 a 22 h 17 min permalink for this post -- commentaires : 2 psychiatrie ne rime plus avec folie au cours de certains échanges (mails, commentaires) il apparaît que vous êtes nombreuses à ne pas vous précipiter chez le psychiatre. c’est vrai quoi, pourquoi aller consulter quelqu’un alors que vous pouvez largement vous en sortir toute seule ? c’est bien connu, on est jamais aussi bien servi que par soi-même ! et puis bon, payer pour s’allonger sur un divan usé jusqu’à la corde et parler de vos premiers châteaux de sable, ça n’arrangera ni vos fringales ni votre porte-feuille. en plus, ce serait avouer clairement que vous n’êtes pas nette dans votre tête, voire complètement folle . vous ressortirez de là avec une ordonnance de psychotropes plus longue que votre liste au père noël, pour rougir de honte devant votre commère de pharmacienne. pour l’instant, le psy, c’est niet ! et si vous vous trompiez de stratégie ? car vous êtes surement victime du “ mythe du psychiatre ” un psychiatre ? c’est quoi cette bête là ? ça vit où et ça mange quoi ? - son parcours au départ, votre psy était un jeune lycéen innocent qui s’est dit après le bac (avec mention) “ médecine, pourquoi pas ?”. issu d’une famille relativement aisée (c’est le cas d’une majorité d’étudiants en médecine, puisque l’ascenseur social est en panne), il passe donc une année enfermé dans sa chambre, à apprendre des centaines de polycopiés par cœur. en mai, pâle comme un linge et ébloui par la lumière du jour qu’il redécouvre enfin, il est sélectionné au concours d’entrée . la deuxième année, son foie quadruple de volume suite à des soirées trop arrosées. en troisième année, il commence les stages à l’hôpital , en plus des cours à la fac et de deux partiels annuels. en quatrième année, il rencontre une charmante étudiante. en médecine bien entendu, car il est déjà happé tout entier par ce petit microcosme . en cinquième année ils vont à la bibliothèque universitaire ensemble pour travailler, parce que la pause café au rez-de-chaussée est d’un romantisme à couper le souffle. en sixième année il s’introvertit complètement, comme un bigorneau qui rentrerait dans sa coquille et rabattrait son opercule : “fermé !”. stagiaire le matin, ermite l’après-midi, il bosse comme un “malade” pour finir bien classé à ce fichu ecn (examen classant national, pour ne pas dire : un concours). il choisit sa spécialité puis débute un internat qui durera 4 ans. du jour au lendemain, les médecins des urgences l’appellent pour prendre un “avis” psychiatrique. en gros, il apprend sur le tas et enrichit ses connaissances théoriques de mille et unes expériences pratiques. finalement, il passe son doctorat puis choisit d’exercer à l’hôpital ou en libéral. ensuite, il dévore tous les livres de freud et s’achète son premier divan chez ikea (c’est vraiment ce que vous imaginez ?). - votre psy n’est pas maître yoda il vous regarde avec ses grands yeux et vous souffle à l’oreille : “ la voie de la sagesse tu emprunteras et la paix intérieure tu trouveras”. définitivement : non. ou alors, courez vite regarder la plaque dorée sur la devanture du cabinet : il ne s’agit certainement pas d’un psychiatre ! comme vous, il appartient au genre des homo sapiens sapiens. il sait plein de choses, certes, mais il n’a pas la science infuse … - votre